Vous avez tous gagné !
En effet, vous avez tous vu Charlie ! Du moins Charlie Hebdo à défaut de ne pas avoir repéré le bonhomme aux éternels lunettes rondes, marinière et bonnet rouge et blanc. Vous en avez entendu parler, forcement. Ces derniers jours ne sont question que des caricatures sur Mahomet du journal, suite au remous violents qu'avait suscité la sortie d'un film américain "anti-islam" intitulé "L'innocence des musulmans". Revenons-en au côté politique. Daniel Cohn-Bendit a ainsi ouvert les vannes (non pas les boutades, mais bien un flot de mépris) envers les responsables du magazine en tant que "cons" et "masos". "J'ai toujours compris la provocation : c'est taper sur ceux qui ont le pouvoir, a argumenté Cohn-Bendit, sur BFMTV et RMC. "Autant que je sache, ce ne sont pas les salafistes et les crétins dans le monde musulman qui ont le pouvoir." Rajoutant que l'intégrisme est (aussi !) "con". C'est à croire que les politiques n'ont un vocabulaire réactionnel que basé sur le mot con ! Heureusement pour eux, les discours sont préparés, sinon les débats risqueraient d'être à un niveau plus bas. Le NPA a également renouvelé ses critiques, plus acerbes. Olivier Besançenot a jugé cette publication "pas appropriée" et Rachida Dati accuse un coup marketing. Pour Manuel Valls, la liberté d'expression est un droit fondamental et pour Vincent Peillon, intangible, car sinon ce serait "le premier pas vers l'autoritarisme". Ce journal, "on n'est pas obligé de le lire, de l'acheter", a-t-il fait valoir. Affaire brûlante...